Les neurosciences au service de la prévention des risques

Marc est un professionnel du BTP qui cumule quinze années d’expérience sur les chantiers. Connu pour son expertise et sa rapidité, il est un modèle pour ses collègues. Ce matin-là, comme chaque jour, Marc commence sa journée de travail avec une routine bien établie : vérification du matériel, réunion rapide avec l’équipe, et démarrage du chantier. Mais cette fois-ci, quelque chose déraille. En tentant de réparer une machine, il commet une erreur que lui-même aurait jugée improbable. Une fraction de seconde d’inattention, une routine trop bien ancrée, et Marc se retrouve avec une blessure qui aurait pu être évitée.

Cet accident, bien que surprenant pour quelqu’un de son expérience, met en lumière une réalité qu’on oublie trop facilement : même les professionnels les plus aguerris ne sont pas à l’abri des erreurs. Mais alors, pourquoi des accidents se produisent-ils, même lorsque l’on pense maîtriser parfaitement son environnement de travail ? Pourquoi les mesures de prévention traditionnelles ne sont-elles pas toujours efficaces ? On n’y pense pas toujours, mais les neurosciences peuvent offrir des perspectives nouvelles pour améliorer la prévention des risques. Facteur humain, limite des répétitions, biais cognitifs : tour d’horizon des raisons pour lesquelles les neurosciences peuvent nous aider à lutter contre les accidents au travail.

La dimension humaine de la prévention des risques

Dans le secteur du BTP, ainsi que dans d’autres domaines à risque, on constate que les erreurs humaines sont parfois responsables de nombreux accidents. Ces erreurs ne sont pas toujours le résultat d’une négligence volontaire ou d’un manque de compétences.

Elles peuvent provenir de la complexité du travail, de la pression des délais, ou simplement d’une trop grande familiarité avec des tâches qu’on effectue régulièrement.

 

Reprenons l’exemple de Marc, notre professionnel du BTP expérimenté. Malgré ses quinze années de pratique, son accident illustre une réalité alarmante : la routine peut être une source de danger. En effet, lorsque les tâches deviennent automatiques, notre cerveau a tendance à diminuer son niveau d’attention. Cette baisse de vigilance est souvent accentuée par un sentiment de maîtrise, comme si les procédures et les dangers étaient devenus familiers – au point de les sous-estimer. Le facteur humain joue un rôle prépondérant dans la gestion des risques. Les travailleurs, même expérimentés, peuvent commettre des erreurs. Et ceci pour plusieurs raisons :

Erreurs de routine : répéter les mêmes gestes peut engendrer une forme d’automatisme, qui finit par réduire l’attention portée à des détails importants. Par exemple, un ouvrier habitué à manipuler un équipement spécifique peut négliger des procédures de sécurité essentielles simplement parce qu’il les considère comme évidentes.

Pression des délais : les délais toujours plus courts peuvent pousser les travailleurs à accélérer le rythme de travail, parfois au détriment de la sécurité. Finalement, ils prennent des risques en voulant bien faire. Cette pression peut conduire à prendre des décisions impulsives ou à oublier certaines étapes de sécurité.

Familiarité avec les tâches : on a tous tendance à considérer les tâches familières comme moins risquées. Prenons par exemple le téléphone au volant : on sait que c’est interdit et dangereux. Mais sur une route qu’on a empruntée mille fois, on se risque malgré tout à répondre à un SMS. (Inutile de nier ! On vous voit 👀)

Les limites des méthodes de prévention traditionnelle

Les méthodes traditionnelles de prévention des risques, telles que les formations lourdes et répétitives, montrent rapidement leurs limites. Alors oui, ces méthodes sont conçues pour apprendre aux collaborateurs les procédures et les bons comportements en matière de sécurité au travail. Mais, elles ne tiennent pas toujours compte de la manière dont le cerveau humain réagit face aux dangers.

Mais alors, pourquoi finissent-elles par être moins efficaces ?

  • Car les procédures sont répétées de la même façon. Bien que la répétition des procédures de sécurité soit essentielle, elle peut perdre en impact avec le temps. Les collaborateurs peuvent percevoir ces répétitions comme des formalités plutôt que comme des rappels importants.
  • Car les formations classiques de prévention sont souvent basées sur des supports théoriques. Elles finissent par ne plus captiver l’attention des travailleurs et ne les engagent pas activement. L’ennui arrive rapidement. On perçoit la formation comme une obligation plutôt qu’un outil indispensable, et cela peut diminuer son impact.
  • Car les formations classiques manquent d’adaptation aux comportements humains. Elles ne tiennent pas toujours compte des biais cognitifs et des mécanismes cérébraux qui influencent notre comportement.

Ces limites montrent la nécessité d’une approche plus personnalisée et engageante de la prévention, qui prend en compte les véritables mécanismes psychologiques et neurologiques.

Et si on intégrait les neurosciences à la prévention ?

Les neurosciences au service de la prévention des risques

Comprendre les mécanismes cérébraux

Vous allez nous dire, « oh non, moi les neurosciences, je n’y connais rien ! ».

Et pourtant, elles offrent une perspective intéressante pour améliorer la prévention des risques en entreprise.

La raison est simple : en décryptant les mécanismes cérébraux qui influencent notre comportement face aux dangers, on peut adapter les formations et les rendre plus efficaces.

Des personnes en train de fouiller une boîte pendant l'atelier des Clés de la Prévention Coven.

Si on schématise, voilà comment on fonctionne :

  • Nous sommes équipés pour détecter les dangers : l’amygdale, une petite structure située dans le cerveau, joue un rôle clé dans la détection des menaces. Elle déclenche des réactions rapides face aux dangers perçus, par exemple du stress. Cette réponse est cruciale pour la survie, mais la familiarité ou la routine viennent diminuer notre réactivité.
  • Le cerveau s’adapte : c’est ce qu’on appelle la plasticité cérébrale. Il a la capacité de se réorganiser en fonction de l’expérience et de l’apprentissage. Les comportements et les réactions face aux risques peuvent être modifiés par des formations adaptées et des interventions spécifiques.
  • Notre perception des risques varie : les biais cognitifs (exemple : avoir une illusion de contrôle ou surestimer ses compétences) influencent la manière dont les travailleurs évaluent les risques. Par exemple, un ouvrier peut sous-estimer un danger parce qu’il se sent particulièrement compétent. Ou parce qu’il est habitué à des tâches similaires.

S’appuyer sur les neurosciences pour améliorer la prévention avec Coven

Les connaissances issues des neurosciences peuvent être appliquées pour concevoir des stratégies de prévention plus efficaces et adaptées au fonctionnement du cerveau humain. C’est d’ailleurs ce que fait Coven dans tous nos ateliers de prévention et sécurité au travail.

En remettant le facteur humain au centre de la réflexion, Coven dynamise la culture prévention et sécurité pour qu’elle soit plus efficace que les approches traditionnelles.

Une personne en train de lire un document devant l'escape game autonome de Coven

 

Coven crée des formations interactives et engageantes
En intégrant un côté immersif et en s’appuyant sur des jeux de simulation ou les scénarios interactifs, Coven propose une prévention plus efficace pour renforcer les comportements sécuritaires. La pédagogie par l’action – ou learning by doing – aide à retenir les informations en sollicitant plusieurs zones du cerveau.

Coven intègre des rappels visuels et sonores 
Dans ses ateliers prévention, Coven utilise un semble de signaux et des reconstitutions visuelles qui attirent l’attention sur les dangers potentiels. C’est une méthode efficace pour capter l’attention des travailleurs et renforcer la prise de conscience des risques. Les neurosciences suggèrent que des rappels clairs et bien conçus peuvent augmenter la vigilance et améliorer la réactivité face aux situations dangereuses.

Rappeler les procédures sans tomber dans la routine
Intégrer des procédures de sécurité dans des routines régulières, tout en les renouvelant de manière créative, peut aider à maintenir la vigilance des collaborateurs. Les neurosciences montrent que la répétition est essentielle pour renforcer les comportements sûrs, mais les variations peuvent éviter la monotonie et la désensibilisation. Ainsi, Coven propose un panel de solutions composé d’ateliers Journées Sécurité, de Box Prévention et la possibilité de réaliser des ateliers 100% sur mesure. L’objectif ? Délivrer vos messages de prévention de façon innovante et interactive.

Simulations d’accidents et exercices pratiques
Les exercices pratiques, comme les simulations de scénarios d’accidents, permettent aux travailleurs de vivre des situations de danger dans un environnement contrôlé. Ces approches sont fondées sur la compréhension que le cerveau apprend efficacement par l’expérience et la répétition.

En intégrant les neurosciences dans les stratégies de prévention des risques, Coven transforme votre approche de la prévention et de la sécurité au travail. Des techniques permettent de favoriser l’émergence d’une culture de prévention plus robuste. Vous souhaitez proposer des actions de prévention innovantes à vos collaborateurs et renforcer les bons gestes sur le terrain ?

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