Prévention des risques professionnels : un investissement rentable

La prévention des risques est souvent perçue comme une contrainte réglementaire et donc économique. Pourtant, elle peut au contraire contribuer à une amélioration de la performance globale de l’entreprise.

Cette vision de la prévention en tant que levier de la performance, notamment économique, est encore confidentielle. Néanmoins, de nombreuses études portant sur divers secteurs d’activité l’étayent.

Ainsi, il ressort de ces différents travaux qu’investir dans la prévention sert la compétitivité de l’entreprise. Au sens où l’économiste Jean-Marie Chevalier l’entend, c’est-à-dire sa capacité à vendre durablement et avec profit ce qu’elle produit.

Peu convaincu ? Voici quelques lignes pour explorer la question.

 

Quelles motivations pour la mise en place d’actions de prévention ?

La prévention des risques est souvent perçue comme une contrainte réglementaire et donc économique. Pourtant, elle peut au contraire contribuer à une amélioration de la performance globale de l’entreprise.

Cette vision de la prévention en tant que levier de la performance, notamment économique, est encore confidentielle. Néanmoins, de nombreuses études portant sur divers secteurs d’activité l’étayent.

Ainsi, il ressort de ces différents travaux qu’investir dans la prévention sert la compétitivité de l’entreprise. Au sens où l’économiste Jean-Marie Chevalier l’entend, c’est-à-dire sa capacité à vendre durablement et avec profit ce qu’elle produit.

Peu convaincu.e ? Voici quelques lignes pour explorer la question.

 

Les démarches de prévention des risques professionnels sont généralement motivées par les exigences réglementaires. L’enjeu économique, lui, intervient après des enjeux plus immatériels tels que :

      • amélioration de l’image de l’entreprise,
      • valorisation de son éthique,
      • motivation et fidélisation de ses collaborateurs,
      • attractivité de sa marque employeur.

Cet enjeu économique est, dans la majorité des cas, sous-estimé et mal évalué. Généralement, c’est sur l’analyse des coûts dits « directs » que l’on se focalise : il s’agit des sommes que l’entreprise devra engager en cas de sinistres professionnels.

Parmi ces coûts « directs », celui des cotisations AT/MP (Accidents du travail/Maladies professionnelles) pèse lourd pour les entreprises. En effet, en France, « les employeurs cotisent en fonction de leur sinistralité, leur taille ou leur secteur d’activité, selon un principe d’équité et de solidarité », comme le précisent les services de l’Assurance Maladie.

Comme nous l’évoquons plus bas, une analyse plus fine des enjeux économiques liés à la prévention des risques professionnels permet de mieux piloter ses investissements en la matière.

Les répercussions de la prévention

Mais au-delà de l’évaluation financière des risques professionnels, mettre en place une politique de prévention a d’autres répercussions positives.

En sécurisant le dispositif de production, elle favorise la performance, notamment opérationnelle de l’entreprise. Elle permet en effet la réalisation de gains de productivité. Comment ? Par une économie sur les moyens mis en œuvre : moins d’AT/MP signifie moins d’absentéisme, moins de matériel à remplacer, moins de frais liés aux heures supplémentaires pour rattraper les pertes de production… Elle permet également de valoriser la production car la qualité des produits ou du service est meilleure. Et la satisfaction client suit !

La performance s’exprime aussi dans le champ social. Bien menées, les actions de prévention ancrent une culture de la santé et de la sécurité au travail largement partagée. Sereins quant à l’exercice de leurs activités, les salariés s’engagent pleinement dans leurs missions et le turn over diminue. Par ricochet, ce sont les coûts de remplacement des salariés et de formation des nouveaux collaborateurs qui baissent.

La prévention des risques professionnels participe à un cercle vertueux pour l’entreprise. Elle lui fait gagner du temps en évitant la sinistralité, et donc de l’argent. Car avec le temps gagné, elle peut développer de nouvelles activités et par là même augmenter son chiffre d’affaires. Quand ils ont conscience de travailler dans un environnement sain et sûr, les salariés osent plus facilement l’innovation. Par ailleurs, l’argent qui n’est pas dépensé va être réaffecté pour :

      • recruter,
      • investir,
      • maintenir les marges et la compétitivité de l’entreprise dans un contexte extérieur d’augmentation des coûts.

L’impact sur la vie économique de l’entreprise est donc important, à moyen comme à long terme.

Une approche coûts-bénéfices

La prévention des risques professionnels ne doit donc pas être vue uniquement comme un poste de dépense. Il est intéressant de l’évaluer comme un investissement. De plus, l’approche économique de la prévention permet d’objectiver le discours et de parler le même langage que le chef d’entreprise.

Cette approche économique peut s’opérer à deux niveaux :

      • à priori : comme outil d’aide à la décision ;
      • à postériori : pour suivre la corrélation entre la mise en place d’actions de prévention sur une période donnée et les résultats engendrés (ex. amélioration de la performance économique avec la baisse des AT/MP).

En adoptant cette vision, on peut ainsi se rendre compte qu’un investissement considéré comme trop lourd à court terme peut se révéler bénéfique à long terme. Prenons l’exemple de cette analyse menée dans deux hôpitaux. Ces établissements de santé ont mis en place des programmes de prévention du risque de manutention manuelle. Les résultats sont les suivants :

      • dans un cas, avec l’hypothèse d’une réduction de 60% des accidents du travail, les investissements en prévention sont rentabilisés au terme de 3,3 années ;
      • dans le second cas, les bénéfices attendus compenseront 80% du coût de la prévention sur une période de 10 ans, en tenant compte d’une réduction de 42% des accidents du travail liés au risque de manutention.

D’autre part, lorsque l’on parle d’approche économique, il est indispensable de prendre en compte les coûts « directs » (cotisations AT/MP en hausse, pensions, indemnités) et les coûts « indirects » (perte de productivité, gestion du sinistre, remplacement de machines, etc). Le calcul du retour sur investissement (ROI) ainsi généré croît au fur et à mesure que l’on dépasse la seule prise en compte des coûts directs du sinistre potentiel ou avéré.

L’OPPBTP a ainsi mené une étude sur 27 entreprises et 101 actions de prévention. L’objectif de cette analyse était de démontrer que les actions de prévention ont des retombées économiques concrètes et quantifiables pour les entreprises quelle que soit leur taille. Il en ressort clairement que les actions de formation et de sensibilisation et celles liées au changement de matériaux-produits ont le ROI le plus fort. L’indice de rendement est respectivement de 3,54 et 3,39.

 

En 2018, le nombre d’accidents du travail a augmenté de 2,9%. Principalement en cause : les manutentions manuelles et les chutes de hauteur ou de plain-pied. Cette hausse, observée par l’Assurance Maladie–Risques Professionnels, concerne la plupart des secteurs d’activité. Il reste donc beaucoup à faire… Et à gagner, que l’on soit un grand groupe ou une TPE-PME !

 

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